La Laponie Suédoise est sans doute l’endroit rêvé de tous pour y pêcher brochets et perches. Effectivement, c’est la sérénité, ici, qui se dégage des paysages grandioses et vierges de vie qui vous feront oublier à coups sûrs votre quotidien.

Au premier coup d’oeil…. bhaaaaa ça n’est pas moche !

Pour me rendre au camp « Lappland Pro Natur » ( https://alban-regnoult.com/chalets/ ), où le chef Alban REGNOULT m’attend, j’ai pris la route pour 3000 km à travers la France, le Luxembourg, l’Allemagne, le Danemark et enfin la Suède. 3000km avec le Fish Pro 46 derrière la voiture et cela sans aucun soucis !

Après 3 jours de route me voici arrivé. Ma première impression de la Suède a été qu’avant Stockholm, le pays me proposait un paysage agricole doté de quelques énormes lacs comme le Vanern ou le Vattern (qui font pas moins de 10x le Léman). Puis en montant dans le Nord, la végétation change le long de la Baltique et laisse place à des forêts de pins bordées de partout par des lacs magnifiques.

Vättern - Wikipedia

Il doit rester 200km et là, je suis en Laponie ! Forêt de pins, de bouleaux et paysage rocheux entremêlent rivières et lacs à perte de vue.

Pas de doute, le paradis c’est ici !

Mise à l’eau correcte et endroit de rêve pour des milliers d’hectares disponibles juste pour vous !

Le camp d’Alban est vraiment bien situé, à proximité direct de la très grande rivière Angermanelven. Une rivière très longue (460km) et très large (>300m), relativement végétalisée et offrant un gros potentiel de pêche au premier coup d’oeil.

Les chalets du camp sont typiquement suédois et bien équipés. On se sent en totale immersion, entouré par une nature préservée à l’écart de tout fourmillement citadin.

Pas de doute, nous sommes au coeur de la Suède avec tout le confort possible !

J’ai devant moi 15 jours de repérage et pré-fishing. Il fait relativement chaud, voire même très chaud en ce début Juillet avec des ressenti à 40°C et un vent quasi nul. La pêche ne va pas être simple et les pêcheurs au camp n’annoncent pas de bonnes nouvelles… alors je vais en profiter pour repérer les accès, faire de la navigation / bathymétrie et surtout… repérer les nombreux obstacles à fleur d’eau !

Le premier brochet pour ma mère aux leurres. Ca se fête quand même !

Je suis avec ma mère pour 3 jours et pour sa première en Suède et en action de pêche sur un bateau, on va pêcher simplement ! Le potentiel perche est la première chose qui vous saute aux yeux. En pêchant léger, il y en a partout et de toutes tailles, ça occupe bien la journée pour s’amuser et tomber sur quelques belles surprises comme de l’ide, de la brême ou du brochet qui tapent sur des leurres inférieurs à 2″. On ressent très rapidement cette concurrence alimentaire entre espèces et cette détermination des poissons à se nourrir durant cette courte période chaude !

Les brêmes, ides ou gardons sont aussi en feu.. et ça permet de sacrées surprises au ferrage!

En 15 jours, on voit clairement les herbiers pousser chaque jour ! Le fait qu’il ne fasse jamais nuit durant juillet a un réel impact sur la photosynthèse et la pousse des végétaux, c’est incroyable ! La pêche en surface, au dessus des herbiers massifs débute rapidement… et là c’est l’éclate totale ! Ca sort de partout avec une violence inouie ! On peut voir les V se former à plusieurs mètres du leurre pour venir le charger sans sommation. Leurres durs, leurres souples, il faut vraiment s’adapter aux types d’herbiers présents, être précis et jouer de discrétion d’approche… par contre pour ce qui est de l’animation, vous pouvez faire du bruit ! Beaucoup de bruit ! Crawler, stickbait, buzzing, hélices .. ça joue pour notre plus grand plaisir de voir des gueules s’ouvrir en grand en traversant la surface de l’eau.

On joue même la carte de l’originalité en sortant de gros crawler tel le ZaCrawl d’Adusta afin de faire le plus de bruit possible…et ça marche !

On alterne les pêches d’herbiers, de haut fonds et de zones de souches. Il faut prospecter dans ce vaste terrain de jeu mais quand la zone propice de tenue de poissons est trouvée, c’est le délire avec des dizaines de touches sur de petites surfaces et même sous la chaleur. On ne s’ennuie jamais en Laponie. Vous touchez perches et brochets sur des petits ou gros leurres, j’ai presque l’impression que ça ne change rien si vous êtes sur la bonne zone. Il est possible de faire de jolis brochets sur du 3″ comme des perches de 40 sur des leurres de 20cm.

Les perches n’hésitent absolument pas à se nourrir en surface… bien au contraire, elles se battent pour y parvenir.

On ressent, lors de mois de juillet, une effervescence des poissons qui montent dans les zones peu profondes et les eaux chaudes pour se nourrir de tout ce qui peut profiter de ce réchauffement. Cette période est vraiment fast pour les pêches en buzzing, stikcbait et frog ! C’est la saison parfaite pour faire de la touche à gogo et passer des journées à ne penser à rien sous le soleil en alignant les poissons toute la journée.

Dans une seule et même baie il n’est pas rare d’enchainer la dizaine de poissons avec une taille moyenne plutôt sympathique!

La fin du mois est toujours chaude mais on sent que le temps est prêt à changer, les pluies arrivent par orages, le vent se lève et on passe vite d’un temps chaud à une fraicheur ambiante. Août arrive ! Et les températures baissent rapidement, la nuit s’installe désormais vers 22h alors qu’il ne faisait jamais nuit avant. Le comportement des poissons va totalement changer. Ils vont commencer à descendre et à se grouper dans les cassures, les brochets seront également plus regroupés sur des zones moins shallow et les perches se rassemblent en grands bancs, avec l’apparition de boules énormes avec de gros spécimens ! C’est parfait 2 mois, 2 ambiances, 2 saisons !

Le coupe vent étanche est à prévoir quelque soit la journée. Le vent change vite, le temps peut vite devenir instable.

Après avoir rechaussé les vestes coupe vent, j’aborderais le mois d’août un peu différemment. On augmente les tailles de leurres et on descend dans la couche d’eau sur les cassants d’herbiers. Les beaux poissons s’enchainent rapidement même si l’on en prend encore en surface lors des journées bien ensoleillées.

La violence des attaques est ce qui caractérise le mieux ce milieu sauvage où la seule règle est la survie par la prédation.

La pêche aux swimbaits, gros shad weightless ou peu plombés prend tout son sens et on se retrouve avec l’envie de sortir les Buster Jerk qui montreront encore leur efficacité chaque jour. Les herbiers meurent assez vite, c’est impressionnant à quelle vitesse la Nature s’adapte ici… Tout est démesuré.

Les robes sont variées et vraiment superbes… Suivant le lieu, ils vous étonneront à chaque fois.

Les prospections vont bon train et j’ouvre un panel de postes divers et variés. Tantôt des baies, des shallows, des hauts fonds en pleine eau, des cassant abruptes. On y trouve à chaque fois du poisson en alternant les techniques. Je viens même à proposer des pêches à pied du bord car le potentiel est réel et cela permet de vivre l’expérience autrement… Des combats titanesques dans un cadre hallucinant !

Des brochets qui chassent comme des truites ? Tout est possible ici.

Pour ce qui est des gros poissons me direz vous … Ils y sont !!! Soyez en sûrs et certains, mais il faut les traquer spécifiquement et accepter de prendre moins de touches lors de votre journée. Ils s’abritent dans des postes assez précis et ils ne sortent pas sur n’importe quoi. Nous avons eu la chance de voir plusieurs gros métrés monter au bateau ou autre. D’ailleurs je me rappelle du groupe belge qui rentre au camp début juillet avec seulement 4 ou 5 poissons dans la journée… avec  122 et 125 !!!!

Quand ce genre de poisson vient stopper net ta Miuras Mouse à 2m du bord…

Et je peux vous assurer que voir sortir ces géants sur vos leurres dans peu d’eau.. souvent accompagné d’une attaque violente c’est quelque chose ! On en loupe, on en décroche, on rage mais au moins on en voit ! Et avec persévérance il n’est pas rare d’en toucher plusieurs dans la journée. En tout cas, ils vous laisseront des images inoubliables soyez en sûrs !

70cm d’eau suffisent à cacher les grands poissons… juste assez d’eau pour voir les grands fours s’ouvrir à portée de canne !

Le mois d’août est bien avancé et on sent clairement l’influence de l’automne déjà. Les feuilles commencent déjà à rougir, les champignons poussent à vitesse grand V , c’est incroyable d’ailleurs d’en trouver autant au même endroit par un simple coup de pluie… Ils poussent aussi vite qu’ils ne pourrissent alors il faut y aller au bon moment pour profiter de ces cadeaux de Dame Nature.
Des pieds de mouton, des cèpes, des bolets, des chanterelles, des myrtilles par milliers

Niveau pêche on reste dans l’euphorie. Les poissons descendent désormais clairement dans la couche d’eau, on retrouve des groupes de perches entre 7 et 12m de profondeur avec bien entendu… des brochets autour ! Mais les concentrations de perches donnent lieu à des pêches hallucinantes comme jamais je n’ai connu auparavant…
En seulement 3h45 de temps, nous aurons pris 281 perches de plus de 37cm avec une moyenne à 41cm pour un top 5 de 48/48/48/47/47… C’est Perch Pro !

Je limite les photos de perche à ce doublé…. mais sachez que c’était à chaque seconde la même chose ! Hallucinant !

La  pêche est parfois un peu déroutante en alternant entre de la verticale, du linéaire lent ou à gratter avec des lames. On s’en sort aussi avec de superbes brochets qui viennent tourner autour des bancs. Il n’est donc pas rare d’avoir la « surprise » sur une canne light afin d’augmenter les sensations du séjour !

Au milieu des perches affamées vivent les grands brochets… 12m d’eau en verticale, ça réveille !

En tout cas, la Laponie offre une diversité de pêche incroyable au sein même de 2 mois d’été. Un été qui passe à grande vitesse avec des changements de comportement du poisson aussi rapides que la météo. Il faut continuellement s’adapter à chaque journée ainsi qu’à chaque secteur de pêche. Tantôt Big Bait, tantôt à gratter, en surface ou juste sous la pellicule, il y en aura pour tous les goûts.

Il faut prendre le séjour en Laponie comme un échappatoire du quotidien. La pêche et les résultats c’est autre chose là bas. La Nature est pour vous seuls… Profitez en ! Le spectacle est à chaque instant plus beau d’un endroit à l’autre sur l’eau. Vous pouvez être le premier à fouler certaines terres du pied ou prendre le premier poisson du secteur. Vivez à fond cette chance.

Loin de tout peut être mais proche de la Nature réelle

De mon côté, j’ai vécu une réelle expérience d’immersion totale. Là où le moindre soucis technique peut devenir un soucis réel… Même si Alban est équipé comme un chef et possède de grandes connaissances dans la mécanique, bricolage ou électricité.

Nous sommes livrés à nous même, avec comme seul point de chute le camp et sa petite ville de Asele non loin où il n’y a pas d’animation particulière. La vie est au camp, en parfaite harmonie avec le cadre qu’il nous offre.

Un repos au calme après une récolte de champignons, seul au Monde

On se retrouve avec plaisir le soir ensemble autour d’un verre entre pêcheurs et humains à refaire le monde, discuter de nos parcours et rigoler… la pêche en devient presque un tout petit prétexte pour être ici.

Ici, tu oublies tout.. tu poses les valises, le cerveau et tu partages dans la bonne humeur

Il me reste encore énormément de secteur à prospecter, tellement le potentiel est énorme. Enormément de lieux magiques à trouver et ce peut-être avec vous… La Laponie permet le voyage de l’âme en plus de celui de l’être et cela sur l’eau en partageant cette passion qui nous anime: la Pêche et la Nature.

Amicalement.