Pêche à la mouche en Haute-Marne
Bonjour amis pêcheurs, petit retour sur la pratique de la pêche à la mouche avec le bilan de la saison 2020 en Haute-Marne.
On ne va pas revenir sur le fait que 2020 aura été plus que particulier… Ouverture-fermeture-ré ouverture, cruel manque d’eau… Sincèrement de ce que je peux observer depuis toutes ces années, c’est la première fois que je peux lire autant de souffrance de la Nature dans et au bord de l’eau. Même si, les dernières reproductions avaient été plutôt encourageantes, je croise les doigts pour que l’équilibre des générations puissent rester bonnes.
Revenons à la pêche: le déconfinement annonce une envie de fou furieux à vouloir poser la soie ! Cela tombe bien, on a eu le temps de se préparer. Les niveaux sont corrects à la reprise mais on sent que tout ne sera qu’éphémère. On misera sur une pêche de prospection en sèche comme un bon vieux leurriste, sur des postes marqués ou des amortis bien dessinés. Il ne faudra pas longtemps avant de voir les premières farios sortirent dès la reprise.
L’eau est claire, courante et les postes bien marqués. Le Rognon est une rivière extrêmement complète où la maîtrise des dérives en sèche est primordiale. La rivière nous permet aussi de pêcher en tandem sèche/nymphe et de concrétiser encore plus de poissons.
Une jolie mise à l’épuisette qui se répètera sur chaque bord de veine d’eau marquée ce jour là
On observe, en ce début de saison, une augmentation d’éclosions ! Nous sommes refaits ! les insectes sont variés et en nombre. Nous observons des poissons en forme, bien nourris et réceptifs à la pêche à la mouche. L’eau est relativement froide pour un mois de mai malgré le peu de pluie tombée. C’est CE facteur qui sauvera l’année je pense car les températures matinales ne sont guère montées durant toute la saison à part sur une dizaine de jour.
Le soleil et la chaleur ont vite fait leur apparition et il aura vite fallu s’adapter. Pour cela, les pêcheurs ont pu approcher les postes avec les techniques de nymphes au fil ou à vue qui nous aurons donné d’excellent résultats quand la période des gobages s’était totalement arrêtée.
Hopla, on alterne pêche à vue sur les lisses et pêche au fil dans les fosses, ça enchaine !
Durant une bonne quinzaine de jour, nous avons pu observer une forte baisse d’activité en surface. Il fallait attendre l’apparition des mouches de mai pour revoir sortir les poissons le nez en l’air. Mais en pêchant les veines d’eau, surprises assurées !!
Faire monter les jolis poissons en début de saison en pêchant l’eau, toujours une grosse dose d’adrénaline !
Les pêcheurs débutants sont parfois réticents à tenter l’expérience « pêche à la mouche » par crainte de ne pas réussir à maîtriser la gestuelle du lancer. Mais généralement, quelques heures suffisent à s’y faire pour trouver son bonheur.
Une eau cristalline, des postes marqués, le Rognon est le lieu idéal pour s’améliorer
Et d’autres maîtrisant déjà la technique reine de la « pêche en sèche » se retrouvent vite dépourvus quand les gobages sont absents. Alors, d’un point de vue personnel, j’aime à apprendre aux pêcheurs à s’adapter le plus rapidement possible en abordant la nymphe au fil, la nymphe à vue ou encore la pêche en tandem « sèche/nymphe ». Il est vraiment important de sortir des sentiers battus et mettre toutes les chances de son côté afin d’augmenter le plaisir au bord de l’eau. La pêche, c’est technique ! Alors profitons en, il y a tant à y apprendre.
La pêche dans les veines d’eau réserve souvent de belles surprises… Se faire malmener ensuite, c’est plaisir !
Les mouches de mai arrivent enfin et nous laisse la place à des pêches plus « lourdes » et des moments somptueux où les grosses mémères viennent se nourrir presque dans nos pieds, les yeux rivés sur leurs gourmandises préférées. Là encore, tantôt en surface, tantôt à vue en émergente, il aura fallu ruser.
Les 50 sont malignes, mais une grosse bouchée de mouche de mai et ça craque souvent.
Après cette magnifique période, l’ouverture de l’ombre commun est enfin là ! Et j’ai d’abord eu peur quant à leur présence sur certains secteurs… Mais je me suis vite ravisé aux vues des premiers résultats. Par exemple, je me souviens de Patrick, qui voulait découvrir la pêche au fil et qui sortira d’une journée à plus de 40 poissons… la folie !
Toutes tailles, en doublé, en » n’ombre », c’était la folie !
L’étiage est arrivé aussi vite que l’on redoutait… Aucune précipitation, ça se complique. Il faut déjà pêcher fin, très fin et approcher comme un sioux alors que l’été ne fait que débuter. On travaillera davantage l’approche, le positionnement pour améliorer les résultats. Mais ça ne nous empêchera pas de voir le nez des truites et des ombres communs.
Il n’y a pas d’âge pour apprendre. Un été les pieds dans l’eau, une canne, ça ne peut être que de bonnes vacances.
Qu’on soit jeunes ou dans la force de l’âge, la mouche est abordable pour tous ! N’ayez pas peur d’essayer. Il y aura toujours une technique qui vous déclenchera le virus en quelques essais seulement.
Une première à la mouche, une première prise… magique
L’été bien avancée nous rappelle que la Nature est vraiment fragile, que le manque d’eau est la pire chose qu’il puisse arriver au milieu. On l’observe partout en France cette année 2020. Je traverse pour 5 jours plusieurs départements et je fais malheureusement le même constat…
Puis j’arrive en Haute-Tarentaise où l’eau ne manque pas tellement avec cette rivière grisâtre de l’Isère. J’appelle alors un guide local, JC Friand, afin de découvrir de la meilleure façon possible ce territoire car je n’ai pas beaucoup de temps.
Allez le retrouver sur son site, un mec en or !! > http://www.savoiefishing.com/
Faut pas tellement rigoler avec la pêche ok ?
Il m’accueille sur ces postes en me laissant découvrir aux leurres, l’eau a été teintée de l’orage de la veille… C’est dur et je n’ai pas l’habitude. Je repasse sur sa technique et on chemine ensemble pour prendre les premiers poissons.Et oui JC, ce n’est pas qu’un guide passionné, mais un amoureux des bêtes également !
Il assure et connait le secteur comme sa poche. Après avoir découvert les possibilités et avoir compris comment attraper les premières truites, je repars le lendemain avec ma fidèle compagne de route. L’eau s’est éclaircie et ce sera le festival de touches !! Impressionnante densité de poissons dans ces rivières, je suis conquis. Merci JC !On ne peut que tomber amoureux de ces rivières somptueuses…
…et de ces poissons si caractéristiques du milieu
Fini les vacances, faut pas déconner ! Il est encore temps de faire prendre de jolis poissons chez moi avec le mois de septembre qui pointe le bout de son nez. Même si là, il faut bien l’avouer, les conditions de débit sont au plus mal. On se concentrera sur la Marne afin de chercher les jolis poissons et à cet exercice, Stéphane s’en sera bien sorti en nymphe à vue.
J’annonce l’heure exacte de sortie de ce poisson, son positionnement… On s’y dirige, elle est là, pendue !
Pour terminer et tirer le bilan, cette année aura été riche en adaptation. Les guidages se sont succédés avec succès. L’adaptation des techniques suivant les conditions aura été la clé. Chacun aura pris beaucoup de plaisir à comprendre le comportement des poissons et à venir approcher ou maîtriser des techniques différentes.
Les truites auront répondue toute l’année et les ombres, malgré le manque important de débit auront été difficile à trouver mais une fois sur le bon secteur, ils nous auront gâté !
Maintenant, il pleut, enfin ! .. même si toutes mes pensées vont aux personnes qui subissent les désastres conséquents de mère Nature.
A l’année prochaine avec quelques surprises techniques à venir !
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