Pêche de la truite aux leurres : mai / juin, sortez le grand jeu !
Bonjour à toutes et tous ! L’été arrive et c’est la période idéale pour se faire plaisir à la pêche et encore plus pour la truite aux leurre!
Cette année, nous avons eu la chance d’avoir beaucoup d’eau, une nature en plein essor et très verdoyante ce qui permet d’apprécier de belles éclosions tout au long de la journée permettant une nourriture abondante à nos amies les truites.
Mais n’oubliez pas que même si les mouches de mai sont présentes, sortez les leurres !
En effet, c’est le moment de « faire sa pêche », il y a plusieurs facteurs à prendre en compte pour réussir au mieux ses sorties. En effet, en ces mois, il y a énormément de techniques possibles alors voyons plusieurs facteurs essentiels à la réussite.
Avec le moi de Mai les truites se nourrissent énormément de larves durant les riches éclosions, mais les vaironnées se forment également en masse au lever du soleil et sur le coup du soir, c’est là qu’il va falloir insister. Ces rassemblement de vairons en fraie sont le panier repas idéal des truites, elles s’y postent en groupe pour chasser dedans sans aucun état d’âme à s’en gaver la panse ! Il n’est pas rare de prendre des poissons aux leurres avec la gueule débordante de vairons à peine aspirés.
Il va donc falloir se renseigner sur ses postes clés, souvent situés sur les plats en fin de radiers juste avant un seuil ou un courant, dans de belles gravières bien dégagées.
Là, nous allons privilégier les leurres imitatifs tels les D-Contact 50 ou D-Compact ou alors très incitatif comme le D-Incite 44.
Je crois que c’est le moment idéal pour sortir les D-Compact imitatifs
Lancez bien en amont des vairons et laissez-y trainer votre leurre au milieu, les truites n’hésiterons pas à venir le frapper comme des folles !
Mais vous allez me dire:
– « Oui mais dans ce cas précis c’est facile de les prendre ! Elles sont comme des folles »
Exactement, alors voyons un autre point de pêche pour le reste de la journée. Il va falloir se montrer discret dans la prospection. Le wading étant maintenant préconisé, après l’ouverture de l’ombre commun, profitons-en. Personnellement, je pratique essentiellement la pêche amont. Je descends au plus bas des postes souhaités pour les remonter mécaniquement en me déplaçant tel un héron dans l’eau. Par contre, il va falloir « peigner » chaque poste, chaque veine d’eau efficacement.
Pour cela rien de tel qu’un D-Incite 44 ou 53 suivant la taille de la rivière. Ses flancs plats émettront de grands flashs lumineux afin d’alerter chaque poisson posté. Il est important de comprendre qu’en pêchant vers l’amont il va falloir compenser la dérive de notre leurre revenant dans nos pieds… Effectivement, il va falloir compenser le courant qui aurait tendance à simplement ramener notre leurre à nous sans pour autant pouvoir le sentir ou l’animer correctement. Les truites auraient alors tendance à suivre et à ne pas prendre.
Le ratio du moulinet devient alors très important, il va falloir pédaler ! De plus, l’action de canne rentre énormément en jeu. J’utilise personnellement la Be Sticky 56UL en spinning ou la 55UL Casting pour la simple raison qu’elles sont extrêmement résilientes. Elles permettent d’agir sur le leurre par rebond de scion constant. Je lance et dans la seconde où mon leurre touche l’eau, je twitch le plus rapidement possible tout au long de la descente de mon leurre. Je lui rentre littéralement dedans ! Il faut le secouer ! Ceci aura 2 effets bénéfiques:
– Ralentir le leurre durant sa dérive en prenant de nombreux appuis latéraux dans l’eau (la truite aura alors le temps de suivre et prendre)
– Emettre un nombre important de flash lumineux
Pour déclencher les truites durant les périodes chaudes, rien de tel que le D-Incite. Le leurre essentiel pour du Power Fishing
Mai – Juin c’est aussi la période des grosses fluctuations d’eau. Orages, pluies fortes, seront aussi nos alliés. En effet, ici, sur nos rivières haut-marnaises les débits sont généralement déjà bas alors le moindre coup d’eau laisse entrevoir une superbe opportunité aux gros poissons de bouger. L’eau se pique, ils deviennent moins méfiants et se laissent généreusement prendre aux leurres durs dans les courants. Insistez bien votre twitching afin de les énerver.
Magnifique bécard pris en pleine montée d’eau.
Alors certes, il y a les coups d’eau, les vaironnées, tout ça, tout ça… Mais j’entends déjà dire :
« Et si il n’y a rien de tout ça ? Que je n’ai pas envie de sortir une canne à mouche… et qu’aucun poisson n’est dehors dans les courants… je fais comment ? »
Et bien je vais donner un brin de réponse. Dans des conditions d’eau très claire, basse et d’ensoleillement bien « plombant » il nous reste une magnifique pratique de pêche aux leurres qui sera celle « à vue » ! Oui oui, comme nos amis nympheurs. Armons nous de patience, de discrétion et d’une bonne paire de lunettes polarisantes.
La boîte de leurres changera un peu quant à elle. Nous utiliserons des leurres légers, suspending ou flottants. Et pensez à prendre de petites AR-S « Single hook », ces petites cuillères qui tournent toutes seules. Toujours efficaces au dessus des herbiers à vue ! Et leurs inserts tungstènes colorés peuvent inciter une attaque directement après avoir touchés l’eau.
Une truite en poste qui gobait se laisse facilement prendre sur une cuillère tombant en surface.
Ma boite se garnira dans ces conditions de Jade MD SP ou MD F, de Luna TR SP, de Camion (pour les old school fisher) et de quelques D Compact.
Nous rechercherons des postes sous le couverts d’arbres, bords de souche immergées et surtout… Nous nous contenterons de bien observer les berges. Les grosses mémères y sont souvent postées en train de « nympher » ou en repos. Une aubaine pour les prendre à vue. Le plus important sera l’approche et la dépose du leurre. Pas de « PLOUF » ni de « PLAF » ! Juste un « » » »plik » » » » délicat à une cinquantaine de centimètres du poisson, il faudra ramener doucement sans à-coups et rester concentré. Le comportement du poisson est bien à prendre en compte. Si il est hésitant il faudra alors s’imaginer une pause dans l’animation, si il est suiveur il faudra réduire ou accélérer l’animation mais la pause pourrait alors se conclure par un refus. Jamais simple et souvent frustrante, cette technique peut vous apporter vos plus gros poissons et vos meilleurs moments de pêche. Soyez attentifs et ne ferrez pas trop vite !
Cette superbe 50+ se faisait dorer la pilule dans 15cm d’eau… Une attaque à vue toute en douceur !
Pour résumer, ces mois du printemps sont les plus propices à la pêche de la truite. Ils permettent de se donner à fond sur bon nombre d’approches et de techniques. Il faudra vraiment s’adapter à la clarté de l’eau, à son débit et au rythme des poissons suivant les heures et la température.
Après quelques heures au bord de l’eau en observant bien le comportement des poissons suivant les postes, il sera bon de se fixer des tranches horaires pour pratiquer telle ou telle technique si l’on veut sortir de beaux poissons.
A bientôt !